Chaque semaine, Offishall lit la presse et épluche les articles liés au travail hybride. Voici notre sélection des trois contenus immanquables ces sept derniers jours.
Ce papier de Challenges relate l'étude menée par Malakoff Humanis sur l'absentéisme en France en 2021. Bilan, les managers ont été plus nombreux à s'arrêter cette année. 43% d'entre eux se sont mis en arrêt maladie, c'est 2% de plus qu'en 2020. "Déjà fragilisés avant la crise sanitaire, ils en ressortent souvent épuisés. Gestion des équipes à distance, réorganisation du travail, poursuite de l’activité… les chefs d’équipe ont été particulièrement sollicités depuis le début de la crise".
Autre constat, la part des arrêts liés au covid a doublé, passant de 6 à 12% en 2021. À retenir également, les arrêts "longs" le sont encore plus qu'avant - passant de 94 jours en 2020 à 105 jours cette année en moyenne. En cause notamment, la hausse des troubles psychologiques, liés à l'isolement des collaborateurs provoqué par le télétravail forcé.
Il y a quinze jours, notre revue de presse traitait de l'hybridation du travail dans les secteurs de l'assurance et de la banque, qui adoptent durablement un mode de travail plus souple. Le monde de l'audit serait-il lui aussi en train de prendre le tournant de la flexibilité ? Seul un quart des cabinets d'audits souhaitent que leurs collaborateurs recommencent à travailler principalement en présentiel, d'après cet article paru dans le Financial Times. Bien que KPMG exige de ses équipes quatre jours sur site par semaine, au Royaume-Uni, Deloitte et BDO ont choisi d'offrir plus de souplesse à leurs collaborateurs : ils ont la liberté de décider à quelle fréquence se rendre au bureau et chez leurs clients. Objectif pour les patrons, attirer de nouvelles recrues grâce à l'hybride alors que la rétention des talents est un enjeu de taille en pleine Great Resignation.
Notez aussi que les choses bougent du côté des cabinets de conseil : la semaine a été marquée par la mise en place de nouveaux accords télétravail chez Capgemini, offrant beaucoup de souplesse aux collaborateurs.
Wifi, matériel, chauffage... Comment les collaborateurs sont-ils remboursés des frais générés par le télétravail ? "Où commencent ces frais, et surtout, où s’arrêtent-ils ?" interroge le juriste Jean-Emmanuel Ray dans sa chronique parue dans Le Monde cette semaine.
Si la solution réside dans le fait d'adresser une indemnité forfaitaire par jour télétravaillé, les choses sont plus difficiles à appréhender concernant l'utilisation professionnelle d'une pièce affectée à son domicile, qui, pour certains collaborateurs mériterait une compensation financière : "l’occupation, à la demande de l’employeur, du domicile du salarié à des fins professionnelles constitue une immixtion dans la vie privée de celui-ci" et mérite donc une indemnisation de l'employeur. Reste donc à savoir comment l'évaluer.