Chaque semaine, Offishall lit la presse et épluche les articles liés au travail hybride. Voici notre sélection des trois contenus immanquables ces sept derniers jours.
Chaque semaine, Offishall lit la presse et épluche les articles liés au travail hybride. Voici notre sélection des trois contenus immanquables ces sept derniers jours.
L'actualité du travail hybride a été marquée cette semaine par le retour prochain du télétravail généralisé notamment outre-Rhin.Confrontée à une augmentation des cas de covid, l'Allemagne devrait enrayer cette nouvelle vague notamment par la réintroduction du travail à domicile. Un projet de loi en ce sens devrait être présenté et signé par le Bundestag en fin de semaine. Les nouvelles règlementations devraient contraindre les entreprises à inciter les salariés à travailler depuis leur domicile en l'absence d'une raison professionnelle impérieuse justifiant le fait de venir au bureau. "Toute personne se rendant au travail sera également invitée à prouver qu'elle est vaccinée ou qu'elle dispose d'un test négatif" précise l'article publié sur le site de l'Express relatant cette actualité, relayée par tous les grands titres de la presse française. Face à la reprise épidémique, les Pays-Bas ont également ré-instauré de nouvelles restrictions, dont le télétravail généralisé.
En France, la question du retour du travail à distance renforcé se pose. Le président du conseil scientifique a estimé qu'il serait souhaitable d'accroître le distanciel pour faire face à la cinquième vague de covid.
Tiré d'une revue britannique spécialisée dans les ressources humaines, cet article dresse le constat suivant : pour garder et attirer les meilleurs talents, dans le contexte hybride actuel, les chefs d'entreprises doivent prendre des mesures pour cultiver les soft skills - essentielles au bonheur des employés et à leur productivité. Si les compétences techniques ont été valorisées et priorisées pendant le covid, il ne faut pas oublier la créativité, la confiance ou encore l'adaptabilité qui sont primordiales au sein d'une organisation. Voici donc les pistes exposées dans l'article signé par Nikolas Kairinos, CEO et fondateur de Soffos destinées aux employeurs.
Grand un, "ne négligez pas les soft skills". Avec l'hybridation du travail, certaines choses ont été mises de côté, les organisations se sont concentrées sur les compétences techniques et non générales - comme le leadership ou la communication - qui ont pu être négligées. En témoigne d'ailleurs les problèmes de communication internes rencontrés par de nombreuses structures pendant la pandémie. Les softs skills doivent être remises au centre du jeu et développées avec le travail hybride, nous dit ce papier, à l'instar des compétences comme la collaboration et l'écoute active, fondamentales dans un environnement axé sur le numérique. Si elles sont faciles à voir et observer, les soft skills sont néanmoins difficiles à quantifier et à mesurer en terme de progrès. Deuxième point, l'auteur suggère de répondre au besoin de formation individuelle (en matière de soft skills) et de recourir en complément à l'intelligence artificielle pour cibler et évaluer les lacunes et besoins de chacun (capacité à déléguer, gérer une réunion, leadership, confiance... ). Troisième piste, il faut développer le mentorat à distance, c'est-à-dire mettre en contact les jeunes recrues pour les faire progresser avec le personnel plus expérimenté, notamment en ayant recours à des outils de réalité virtuelle dans le mode hybride.
Publié dans Le Monde, cet article signé par Myriam Dubertrand pose la question de la délocalisation de certaines fonctions hors de France dans un contexte d'hybridation du travail. "Dès lors qu’il devient possible de travailler sans mettre un pied dans l’entreprise, pourquoi les directions n’embaucheraient-elles pas directement en télétravail à l’étranger, notamment dans des pays où le coût de la main-d’œuvre est plus faible ?" interroge la journaliste. Car - ou plutôt because - en 2021, Work is not a place you go, it’s just something you do (traduction : le travail n'est pas un endroit où l'on va, c'est quelque chose que l'on fait) comme l'avance la récente déclaration du président et CEO de Salesforce, Bret Taylor.
Après les emplois peu qualifiés, les centres d'appels et le secteur informatique, les cols blancs pourraient donc être les prochaines victimes du phénomène de délocalisation. Notamment dans le secteur de la banque et des assurances - où 92% des emplois sont télétravaillables - ou encore celui de l'information et communication où 79% des postes peuvent s'effectuer à distance. (Faut-il encore trouver un.e travailleur.euse francophone, compétence indispensable dans ce type de secteur.) Le risque est donc "de voir se créer directement à l’étranger un grand nombre d’emplois à haute valeur ajoutée, qui auraient pu se créer en France si les compétences étaient là" avance un expert interrogé, qui évalue ces « pertes d’opportunité » à environ 100 000 emplois sur les trois prochaines années.Conclusion : "si les salariés peuvent, dans l’immédiat, y trouver leur bonheur, à plus long terme, le risque de chômage est bien là."