La mise en place du travail hybride impose aux employeurs d’être attentifs aux effets discriminatoires du travail à distance, vis-à-vis des collaborateurs issus des minorités en entreprise.
Les femmes et personnes issues de la diversité concernées
Solutions
Faire de l’hybride une arme contre la discrimination
Les employeurs doivent donc être vigilants vis-à-vis du recours au télétravail et détecter les signes d’isolement des collaborateurs plus vulnérables.
⇒ Nous mettons également les entreprises en garde concernant la pratique du distanciel le mercredi, jour des enfants notamment pour les femmes. Si une part des collaboratrices exigent d’être au bureau pour éviter les sollicitations domestiques, d’autres au contraire, aspirent particulièrement au travail à distance ce jour-là, si bien qu’aujourd’hui certaines structures décident de l’interdire. Cette tendance risque d’écraser les femmes sous le poids des tâches domestiques qui leur sont - trop souvent - assignées en plus d’invisibiliser davantage cette population en entreprise.
=> Nous invitons les entreprises à initier des politiques de télétravail incitatives notamment pour les jeunes papas. Certaines entreprises ont des politiques de télétravail sur-mesure accordant plus de flexibilité à certains profils : femmes enceintes, personnes handicapées, collaborateurs habitant à plus d’une heure de transport, etc. Le travail hybride doit permettre aux pères de se mobiliser davantage dans leur parentalité, cette période charnière est le terreau des inégalités professionnelles : l’écart salarial femmes/hommes se creuse en fonction du nombre d’enfants et le taux d’activité féminin décroit au fil des naissances.
⇒ Développer une culture axée vers la data pour dépasser les intuitions : analyser par exemple les réseaux de collaborations inter-équipes pour coordonner les venues ou encore identifier les collaborateurs à risque et prévenir leur isolement.
Deux ans après le début de l’épidémie, les fondements du pacte collaborateur/employeur se sont transformés. Flexibilité, confiance, meilleur équilibre pro - perso ou encore liberté d’organisation du temps de travail : tels sont les nouveaux crédos de la majorité des travailleurs post-covid. Le travail hybride sera la norme avec 2 à 3 jours de télétravail en 2025, selon la dernière enquête mené par l’ANDRH et le cabinet BCG.
Qu’il soit intégral, régulier ou occasionnel, le recours au télétravail semble aujourd’hui incontournable pour doper l’attractivité des entreprises et leur marque employeur. Si le travail à distance a de nombreux avantages - économie du temps de transport, baisse d’émissions de CO2, liberté d’organisation du collaborateur - il comporte aussi différents risques psychologiques, sociaux, assurantiels, manageriaux ou encore organisationnels.
Comment les éviter ? Quels dispositifs faut-il mettre en place pour accompagner au mieux l’hybridation du travail dans les structures ? Comment faire de l’hybridation une opportunité pour les structures plutôt qu’un obstacle ? Découvrez ici nos conseils et bonnes pratiques à adopter pour relever le défi de la transition hybride.